Moi c'est Manon-Jeïla et je suis sur terre depuis 19 ans. J'habite en France dans la région de la-ou-ça-me-regarde. Je serai présente 05/7 jours. J'ai trouvé le forum via Bazzart, le grand, le beau ! et je dois dire qu'il est sublime et j'ai de suite accroché !. Je voudrais également dire La chanson Iris des Goo Goo Dolls est toooop !.

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[b]RYAN KWANTEN[/b] [color=red]◮[/color]. ALPHAÏCE NOLAAN CARVER

« Tu sais, ils m'ont dit que je perdais mon temps, que tu me trainerais vers le fond, que ma joie serait dérisoire face à ton mal-être. Et tu sais quoi ? Ils ont tous eut raison. Tout ses chiens galeux qui crachaient sur ta gueule, ouais, ils avaient raison. T'es qu'un gros lâche, t'as lâché prise parce qu'une broutille traversait ta route. Putain qu'est-ce que t'es con. Et putain se qu'ils avaient raison. Mais, le pire, c'est pas ça. Non, le pire c'est que même si tu veux rester dans ton trou, même si la joie est dérisoire et même si je rame dans la boue pour te faire garder la tête hors de l'eau, j'arrive pas à te lâcher. Je te hais tu vois, je te hais parce que j'arrête pas de me dire: voilà, pense plus à sa, laisse le dans sa merde. Mais, ça marche jamais, parce qu'a chaque fois je regarde ce tableau, ce putain de phoenix qui va renaître entièrement de ses cendres et je me dis que tant qu'il sera pas entièrement remis, je dormirais pas tranquille.  » Haletante sous sa tirade, elle ne pipa mot, jaugeant d'abords son regard qui n'exprimait rien, sauf que cette fois, le sourire habituel de la jeune femme se transforma en un énervement soudain, elle se crispa et s'approcha de lui. « Putain mais bouge toi le cul ! Y a des gens dehors, ils crèvent la dalle, ils sont SDF, ils ont plus de vie. Et toi, t'as la chance d'avoir tout sa, de pouvoir vivre et tu restes comme un loque. Mais, qu'est-ce que t'es con ma parole ! Si t'as que ça a faire, casse toi et laisse la place à ceux qui en ont besoin. IMBECILE !  » Lui assenant une forte claque sur le visage, écoutant la résonance du coup, elle ne cessait de le fixer. « Pourquoi tu me fais ça ? Pourquoi tu veux pas m'aider, j'ai besoin de toi pour t'aider. S'il te plaît, Nolaan aide moi. » Nolaan continuait de la regarder, stoïque et vide de sentiments, ça faisait bien longtemps qu'il n'en avait plus, de toute façon. Il s'était détruit peu à peu et tout se qu'il touchait se détruisait en même temps, un cercle vicieux déchirant dans lequel il semblait pourtant se complaire. Il l'avait écouter, sa foutue tirade à cette jolie femme qui hantait sa vie. Elle était resté, jour et nuit à ses côtés, amoureuse des causes perdus sans doute, elle ne voulait pas le lâcher et Nolaan avait beau être cruel avec elle, la faire souffrir encore et encore, elle gardait cet espèce de sourire feint et elle continuait de l'aider, chaque fois il était plus hargneux et chaque fois, elle revenait, blessure de plus sur son cœur déjà fragile. « Casse toi. » Stoïque à son tour, elle le regarda sans rien dire, ce n'était que des mots doux et appréciables contrairement à se qu'il avait déjà pu dire, ça ne lui faisait ni chaud ni froid. « Mais encore ? » Nolaan se leva, écrasant au passage sa cigarette sur le parquet neuf et ciré de son appart poisseux, seul les murs étaient propre, remplis d'un million de peintures toute plus belle les unes que les autres, le phoenix dont elle parlait, par exemple, représentait les espérances de Nolaan, son besoin de croire qu'il pourrait aller mieux alors qu'il n'en avait pas réellement la force. « J'ai dis, dégage de chez moi. » « Non. » Avançant avec rage jusqu'à elle, il la plaqua contre le mur, ses yeux noirs charbon et tout son visage exprimant une haine irréelle qu'il ne ressentait pas vraiment. Il était le roi des façade, le maître de l'irréel, il savait exprimer se qu'il ne ressentait pas mais ne savait pas exprimer se qu'il ressentait. « Casse toi, vas-t-en ! Dégage de ma vie ! Dégage de ce monde même. Je ne VEUX PAS allez mieux, tu comprend ça Jal' ? Je veux que tu me laisse, je veux être un chien galeux vivant dans un appartement qui pourrait servir à quelqu'un qui le veut, je suis un con, un salaud, un emmerdeur, quelqu'un qui n'aime pas et ne fait pas confiance. Je ne t'aime pas Jalindra et jamais, ô grand jamais je n'essaierais de relever la tête, je te hais, toi et ta façon d'aider le monde mais regarde toi, t'es une loque tout comme moi, tu aides les causes perdues parce que toi t'en est une. T'es pitoyable et inutile. Maintenant, va crever dans ton coin, que je crève dans le mien. » Reculant d'un pas, il pointa le doigt de la porte, ne la regardant même pas. Mais, s'il avait pu la voir, il aurait remarqué que, pour la première fois, son regard était emplis de larme et de désespoir, les mots l'avaient toucher, comme poignards au cœur et elle était vide. Ils l'avaient effectivement tous dit, Nolaan l'a tirerait vers le bas et, ils avaient tous eut raison, Jalindra venait de toucher le fond.

Pourtant, elle restait encore là, jolie blonde au sourire enjôleur, pétillante mais vide à la fois, la vérité ? Jal' était malade, plus exactement, elle avait besoin d'une greffe du cœur mais évidemment, elle était loin d'être prioritaire et peu de donneur était compatible. Mais ça, Nolaan ne l'avait jamais su et ne le saurait jamais. Son état propre à lui-même le rendrait acerbe face à cette nouvelle et elle ne voulait de toute façon, par faire face à cette maladie qui l'a rongeait. Elle connaissait sa vie, en partie du moins, la déchéance de Nolaan n'était semblable à aucune, les enfers semblaient être sur terre pour lui, perdant sa famille, puis trouvant l'amour qui finalement la trompa pour son meilleur ami qui partirent tout deux alors qu'elle était enceinte de Nolaan, et l'alcool, énormément d'alcool, il avait lâché désormais, mais, il refusait qu'on l'aime, d'aimer, de faire confiance, personne ne l'atteignait, rien non plus. La seule chose dont il était sur, c'était que le pauvre Nolaan né à Folly Beach, crèverait à Folly Beach et évidemment il les détestaient tous, tous autant qu'ils étaient, ses gens heureux qui ne voyait rien. Oh ça oui, il les détestait, enfin, ça, c'est se qu'il disait.