Moi c'est Juliette et je suis sur terre depuis 16 ans. J'habite en France dans la région des bergamotes, si vous savez, la Lorraine. Je serai présente 5/7 jours. J'ai trouvé le forum via bazzart évidemment et je dois dire qu'il est très très moche et que l'intrigue craint du boudin, c'est pour ça que je me suis inscrite. Je voudrais également dire le forum rocks, il est vraiment magnifique .

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[b]SKY FERREIRA[/b] [color=red]◮[/color]. CORDELIA ALICE WOODHAM

Tu m’adresses un sourire candide. J’aime ce sourire. Il est tellement différent de celle que tu es en réalité qu’il en est reposant. Tu lève tes grands yeux vers moi avec une expression implorante. Je voudrais m’éloigner, vraiment, m’éloigner définitivement de moi. Parce que tu es nocive. Parce qu'il y a cette part d'ombre en toi que tu ne peux pas contrôler, qui t'entraine vers le fond. Tu me tues à petit feu, je sais que ce sera toi qui causeras ma perte. Mais toi, tu t’en moques bien, que tu puisses me faire souffrir. Tout ce qui t’importe, c’est d’avoir ce que tu veux. Peu importe qui a à en pâtir. Tu me dégoutes, je te déteste. Mais je ne peux pas m’empêcher de t’aimer parce qu’au fond, la haine et l’amour sont liés. Et moi, je t’aime au moins autant que je te déteste. Alors qu’est-ce que je suis censé faire ? Parce qu’au fond, je ne suis qu’un incapable, incapable de te garder mais incapable de te laisser partir aussi. Je pousse un soupir et je te suis. Parce que tu as beau me tuer, ça me tue encore plus de t’abandonner maintenant. Tu attrapes ma main avec un sourire satisfait et tu te dresses sur la pointe des pieds pour déposer un chaste baiser sur mes lèvres. Forcément, j’ai fait ce que tu voulais alors tu es contente. Je ne sais que trop bien combien tu peux être méchante quand on te refuse quelque chose.


J’entre doucement dans ta maison. Je sais que tes parents me tueraient s’ils me trouvaient ici. Je ne sais pas pourquoi ils me détestent à ce point. Peut-être parce qu'ils gagnent beaucoup plus que mes parents ? Je n’ai pas compris pourquoi quand je t’en ai parlé, tu as dit qu’ils ne me détestaient pas mais qu’ils préféraient ne pas me voir avec toi parce qu’ils ne veulent pas que tu souffres. C’est idiot, le seul imbécile qui souffre dans l’histoire, c’est moi. Tu te sers de moi, je ne suis pas stupide au point de ne pas m’en rendre compte ou de me voiler la face. C’est mon cœur qui se déchire, pas le tien. Je suis content que tes parents soient absents, je ne supporterais pas de les croiser encore une fois. D’autant que je sais qu’ils n’apprécieraient pas que j’entre chez eux sans m’annoncer, surtout à minuit. Je t’entends rire. Avec un sourire, je t’imagine, assise sur ton lit, en train de t’amuser de tout et de rien pendant que tu m’attends. Je monte les marches quatre à quatre pour être près de toi le plus vite possible. Je connais le chemin jusqu’à ta chambre par cœur. La porte est entrouverte, je n’ai même pas à la pousser pour voir ce qui s’y passe. Le spectacle me coupe le souffle. Et pas dans le bon sens. Tu es allongée sur ton lit, comme je l’avais imaginé, mais tu n’es pas seule. Je ne connais pas le jeune homme qui est à côté de toi. Vos jambes sont entremêlées, il est déjà en caleçon et toi, tu es à moitié nue. Il caresse ta poitrine et dépose des baisers dans ton cou. C’est ce qui te fait rire. Un instant, tu lèves les yeux et ton regard croise le mien. Je sais que tu m’as vu. Tu restes indifférente à ma présence, te presses contre ton compagnon et l’embrasses à pleine bouche. Tu ne peux pas imaginer combien je te déteste à ce moment-là. Ma prise se resserre autour du bouquet de roses que je t’ai apporté mais ça ne m’empêche pas de le laisser tomber quand je quitte ta maison à toute vitesse, sans même entraîner une quelconque réaction de ta part ou de celle de ton amant. Si seulement tu savais à quel point je te déteste, Cordélia, tu aurais un réel aperçu de tout le mal que tu m’as fait.

Le lendemain, tu te comportes on ne peut plus normalement. Tu viens me rejoindre sur ma terrasse, à la table où je prends un café avec un sourire. Tu te penches pour me faire la bise, affiches un air d’incompréhension quand je tourne la tête comme pour prétendre ne pas te voir. « Voyons, Damien, tu pourrais être un peu plus gentleman. Non seulement, tu ne te précipites pas pour m’accueillir mais en plus, tu refuses de me dire bonjour ? » Je ne réponds rien, je suis trop fâché pour réagir mais j’ai surtout peur de craquer en t’adressant la parole. Tout le stress et les émotions intériorisées depuis que je t’ai rencontrée menacent de faire surface. C’est bien cela, tu me détruis lentement. Pourquoi es-tu revenue après les évènements de la veille ? Prends-tu tant de plaisir à me faire souffrir ? Tu m’appelles encore une fois. Je sens que tu commences à perdre son calme, que tu voudrais me faire réagir. « Cesse de te conduire en enfant ! Je ne t’appartiens pas. Je ne comprends pas pourquoi tu adoptes la réaction d’un petit-ami jaloux et trahi. » Ne vois-tu pas combien tu m’as fait mal ? Combien tu me fais mal ? Combien tu me feras mal ? « Tu m’avais demandé de sortir avec toi » je réponds d’une voix froide « Dans quel but me demander de passer te chercher si tu voulais baiser un inconnu à ce moment-là ? »[/color] Tu as un sourire railleur. « Alors c’est ça le problème ? Tu aurais voulu que ce soit toi à sa place. J’ai raison, n’est-ce pas ? » Tu ne te départis pas de ton sourire, ce sale sourire que je déteste par-dessus tout. Tu prends mon silence pour une approbation. Tu me lances un regard de défi et tu détaches les bretelles de ta robe. Tu la fais lentement glisser le long de ton corps parfait. Tu apprécies mon regard plein de désir, même si tu n’en as pas besoin pour savoir que tu es magnifique. Tu viens t’assoir sur mes genoux, glisses une jambe de chaque côté de la chaise. Tu prends mon visage entre tes mains et tu m’offres un baiser passionné. Mes mains glissent sur ton corps, s’attardent sur tes hanches. Tu m’échappes un instant, poses ma tasse sur le sol et t’assois sur la table. Étrange vision d’une si jolie poupée en sous-vêtements. « Qu’est-ce que tu attends ? » tu me demandes avec hâte. Je sursaute, interloqué. Es-tu vraiment sérieuse ? « Enfin, Délia, on ne va pas le faire ici ! » Tu as repris ton sourire railleur et je sais que tu t’es déjà détournée de moi. « Et pourquoi pas ? » « Les voisins pourraient nous voir. » « Et alors ? » « Écoute, que ce soit clair, je ne te ferai pas l’amour ici, c’est clair ? » Tu me lances un regard froid. « Très clair. » Tu renfiles ta robe sans même prendre la peine de remettre les bretelles. Tu t’éloignes sur tes hauts talons, sans un regard en arrière pour moi. Tu croises le chemin de mon meilleur ami qui était supposé venir me voir. Tu me lances ton petit regard cruel et détestable avant de te pendre à son cou. Tu lui chuchotes quelque chose à l’oreille et je n’ai pas besoin de beaucoup d’efforts pour deviner ce que tu lui proposes. Il m’adresse un grand signe, agrémenté d’un « Désolé mec » avant de s’éloigner avec toi. Je sais que tu me punis pour ne pas avoir ton audace.

Deux heures plus tard, vous voilà de retour. Mon meilleur ami s’éclipse rapidement, conscient de la tension qui règne ici. Dès qu’il a disparu, je t’indique la porte. Tu sembles surprise. « Quoi ? Je voulais baiser mais pas toi apparemment. Lui si. Je ne vois pas où est le problème. » Ne réalises-tu pas que tu me fais te détester encore plus avec de telles paroles ? « Tu sais, j’ai toujours su que tu étais une garce détestable qui se donne des allures de sainte-nitouche passant pour la fille parfaite aux yeux de tout le monde mais là, franchement, tu as atteint des sommets. Je ne te pensais pas capable d’être aussi méchante. Alors voilà, félicitations ? » « Oh, je t’en prie ! Tu es juste jaloux ! » « Peut-être mais ça ne t’empêche pas d’être une belle salope ! » « Ne sois pas aussi puérile, Damien, on est entre adultes consentants. Si ma façon de vivre ne te plait pas, ce n’est pas mon problème. » « Eh bien si c’est comme ça, je préfère qu’on arrête de se voir. » Tu pousses un petit soupir, poses la main sur mon épaule mais je me dégage. « Je suis sérieux, Cordélia, vas-t-en. » Tu m’adresses un dernier regard. Je sais que c’est la dernière fois que j’ai le loisir d’observer ton si beau visage. Je voudrais attraper ta main, réagir, te retenir. Mais je sais que je ne peux pas. Si j’ai un tant soit peu de détermination, si j’ai un tant soit peu d’envie de vivre, je me dois de te laisser partir. Même si ça me brise le cœur. « Bien. » Adieu, Cordélia, j’aurais aimé que ça se termine autrement.