Moi c'est Manon et je suis sur terre depuis 17 ans ans. J'habite en France dans la région de Fromageland. Je serai présente 5/7 jours. J'ai trouvé le forum via bazzart et je dois dire qu'il est supercool . Je voudrais également dire XOXO, gossip girl .

Une porte. Une grande porte brune, c’était tout ce que je pouvais voir du monde extérieur. Du moins, ça c’était il y a quelques mois. S’il y a bien un conte sur lequel ont recopié mes parents, c’est certainement celui de la princesse Raiponce. Depuis ma plus tendre enfance, mes chers parents ne cessent de me dire que le monde extérieur n’est pas pour moi, qu’il est trop dangereux et trop horrible pour que je puisse l’affronter.
La curiosité de l’enfance voulait que je découvre ce qu’il y avait derrière cette porte. C’est bien simple, je ne cessais de demander à Papa et Maman ce que ces quelques planches cachaient. Ma gentille Maman me répondait toujours la même chose. «Ma chérie, crois-moi, tu ne veux pas savoir ce qu’il y à derrière. Ton papa et moi t’aimons bien plus que tout, et nous faisons cela pour te protéger. Promets-moi que tu ne sortiras jamais d’ici.» Et l’idiotie infantile voulait que je réponde comme tout enfant obéissant. «Promis Maman.». Bizarre, je sais. Pourtant moi je ne trouvais pas ça étrange ! Je regardais des dessins animés, ma mère me lisait des histoires, une vieille dame m’apprenait à écrire, à lire, à chanter et j’en passe. Pour moi, c’était normal de ne pas sortir. Et j’avais bien trop peur de regarder par la fenêtre. J’imaginais des monstres sortir de nulle part. J’imaginais des monstres sortir de nulle part. Des monstres comme ceux de Monstres et Compagnies. Référence débile, mais à vrai dire, je n’avais que celle-là à cinq ans. Les années passaient sans que je ne puisse savoir réellement la vérité. Il m’arrivait quelque fois de me poser des questions, mais mes illusions d’enfant et mes parents reprenaient vite le dessus. J’avais regardé la filmographie Disney des centaines de fois, et ma culture littéraire s’enrichissait de jour en jour. A part apprendre des choses que je pensais inutile au lieu d’aller à l’école, je n’avais que ça à faire. Et pour moi l’école, ça ne voulait rien dire. C’était seulement le mot que j’entendais dans les dessins animés. Croyez-le ou non, je n’étais pas malheureuse. Ma vie était ainsi et je ne connaissais rien d’autre.

Et puis un soir, il m’a touché sans égard, non mauvais chanson. Et puis un soir, tout a basculé. Enfin, d’une certaine façon. Je commençais vraiment à grandir. C’est vrai, à douze ans, nous n’avons pas la même naïveté qu’un gosse de cinq ans. Alors pour la première fois, quelques semaines après mon deuxième anniversaire, j’ai réellement observé ce qu’il se passait dehors. Les mains posées sur la fenêtre, je regardais le monde extérieur sans pouvoir m’arrêter. Des voitures passaient, un groupe de jeunes se baladait en riant, une mère tenait la main de son enfant, deux amis discutaient, le sourire aux lèvres. Et il n’y avait pas de monstres. Rien qui ne puisse me faire peur, absolument rien. C’est à ce moment que je me suis rendu compte que je m’étais trompée. Le monde n’était pas comme je l’imaginais. Mes parents m’avaient…menti. Oui, c’était ça le mot. Mentir. Une chose dont jamais je n’aurais pu me douter. A partir de ce jour-là, je me suis juré de sortir de cette maison. Mais avant de m’aventurer n’importe où, il fallait que je me renseigne d’avantage. Je suis donc entrée dans la chambre de mes parents sans qu’ils ne le sachent, et j’ai cherché tout ce qui pouvait m’aider. Et, chaque soir, je regardais un film, je lisais le journal, j’inspectais des livres de géographie. Ce petit jeu a duré six ans. Pendant six ans, j’ai récolté toutes les informations que je pouvais. Des bonnes, et des mauvais. Mais le temps effaçait ma peur. Les meurtres, les viols, les guerres et toutes les autres mauvaises choses ne dissipaient pas mon envie de m’évader.Au contraire, elle grandissait de jours en jours. Je savais très bien que j’étais loin de tout connaître, mais c’est d’ailleurs pour ça que j’ai attendu si longtemps avant de de sortir de cette maison. Et pendant tout ce temps, j’ai même fait des découvertes plutôt drôles, sans parler des DVD obscènes de mon père, et des accessoires étranges de ma mère.

Et puis, le grand jour arriva enfin. Je m’en souviens comme si c’était hier. Enfin, en même temps, c’était il y a quelque mois. Je venais d’avoir dix-huit ans et ma naïveté première était désormais entièrement partie. Merci chers films ! Oui, je ne devais pas ça à mes parents, qui eux n’osaient pas me dire que les enfants ne naissaient pas dans les choux ou dans les roses. Bref. Le fait est que je j’attendis patiemment que mes parents s’endorment pour sortir. Lorsque minuit sonna sur la grande horloge, je sorti mon sac de mon placard. Dedans, j’avais tout ce que j’avais préparé depuis des années pour ce jour où je franchirai enfin cette porte. Un bat de baseball, une bombe de déodorant, j’avais tout ce qu’il fallait en cas d’agression. Sans parler de la carte de la ville et de la boussole rangée dans la petite poche au cas où je me perdrais. Oui je sais, j’étais vraiment bien organiser. Et c’est ainsi qu’à minuit trente, je me suis retrouvée dans la rue. C’était absolument magnifique. Les lumières, les voitures, tout était beau. Même si j’ai manqué de me faire renverser par un gros camion. C’était vraiment étrange de se rendre compte qu’en fait, tout le monde avait l’habitude de sortir, sauf moi. Je me sentais affreusement intrus. Et pourtant, il n’y avait pas tellement de monde dans les rues.
Sans réfléchir, je m’étais aventurée dans un café. Le genre de bar bien convivial qui e fermait qu’à deux heures du matin. Je m’étais assis à la première table libre que j’ai trouvée, et j’ai commandé une bière. Juste pour faire comme Homer Simson. Et sérieusement, je n’ai jamais regretté. Je me suis même demandée sérieusement commet j’avais pu passer à côté de toutes ces bonnes choses que je pouvais voir. Et c’était vraiment drôle d’observer les gens assis dans le bar. Certains ressemblaient à des personnages de dessins animés. D’ailleurs, j’ai la fâcheuse habitude d’associer chaque personne à un personnage. Bref. Tout ça pour dire que cette nuit-là était magique. J’ai rencontré des amis, parlé à n’importe qui. J’étais heureuse quoi. Heureuse, jusqu’à ce que je rentre chez moi. A peine ais-je eu le temps de pousser la porte que je vis Papa et Maman, le visage rempli de colère, qui m’attendaient dans le couloir. Bien joué Micah, tu venais de te faire prendre. La main dans le sac comme on dit. J’ai eu le droit à toute sorte de reproches, de réprimandes, de punitions, et puis finalement, à des explications. Puisqu’évidemment, je leur ai montré que je leur en voulais et que je ne leur pardonnerais jamais de m’avoir enfermé comme un jouet. Et c’est les joues pleines de larmes que maman m’a raconté l’histoire de ma grade sœur, Azalee. J’ai donc appris qu’elle a disparue un an avant ma naissance. Personne ne l’a jamais revue, même les flics ont renoncé à la chercher. Mais je m’en fichais complètement. Tout ce que je voulais, c’était avoir une vie normale. Et je leur aie gentiment dit que même s’il m’en empêchait, je sortirai, ou pire encore, je m’enfuirai. Croyez-moi, ils ont très bien compris le message. Je me sens mieux et tout va bien. Si on peut dire ça comme ça. Puisqu’au final, je suis juste le volume deux de ma grande sœur disparue, punie parce qu’elle a eu le malheur de se faire enlever.