Moi c'est Anaïs et je suis sur terre depuis 18 ans. J'habite en France dans la région de Centre. Je serai présente 7/7 jours. J'ai trouvé le forum via bazzart et je dois dire qu'il est beau (a) Classe et sympa x). Je voudrais également dire Crescendo est un amour *o* (c'est le chaton que mes parents viennent de m'offrir il y a à peine quelques heures ♥).

« Maximillian ! Qu’est-ce que du glandes encore ? » « Je fais des mathématiques … » « Tu ferais pas mieux d’aller t’amuser avec tes amis ? Ha nan c’est vrai t’en as pas … » Le petit garçon baissa la tête vers sa feuille. C’était toujours la même avec lui. Celui qui prétendait être son père, juste un pauvre type qui avait raté sa vie et qui se défoulait sur les autres. C’était pourtant sa seule famille. Sa mère était morte depuis quelques années, depuis très longtemps. En réalité, il ne l’avait jamais connue. Elle était morte en le mettant au monde. Un gâchis selon son paternel. Elle avait donné sa vie pour ça. Le gamin qui n’avait pas d’amis et qui passait son temps à bosser. C’était la gamin qui se faisait taper par ses camarades, celui qui n’avait pas des notes formidable en sport, celui qui portait des grosses lunettes, qui était au premier rang et qui excellait dans tous les domaines (hormis le sport). Il était à peu près tout ce que n’était pas son père. Ils n’avaient rien en commun, ils étaient même de parfaits inconnus, ils n’avaient rien à se dire, aucun point commun, aucun sujet de conversation. Enfin bref, ils n’étaient juste pas fait pour vivre ensemble. Son père passait son temps à boire de la bière en regardant des match de foot à la télévision, il bossait pas des masses, avait un salaire de misère et du coup ils vivaient dans ce qui ressemblait plus à un taudis qu’à une maison. En plus, niveau rangement, son père était pas vraiment doué, enfin bref. Maximillian avait beau être celui qui avait des notes excellentes, qui avait sauté des classes, un véritable petit génie, ça n’avait pas la moindre importance aux yeux de son père. Il restait un raté, le sale môme qu’il se cassait le cul à élever, celui à cause de qui il avait perdu la femme de sa vie. Au fond, il n’avait jamais voulu d’enfant et maintenant qu’elle n’était plus là, il ne lui restait plus qu’un gosse qu’il haïssait de tout son corps. Ce n’était clairement pas les conduction de vie idéale pour un garçon de son âge et pourtant il n’avait pas le choix, c’est dans cette ambiance pourrie qu’il allait devoir continuer à vivre un bon bout de temps ou pas d’ailleurs. À force de sauter des classes, il irait plus vite à l’université et comme il visait une très bonne université, il quitterait ce bled paumé, il quitterait son père et bien d’autres gens qu’il détestait, oui, il quitterait Folly Beach pour de bon et plus jamais il n’y remettrait les pieds. C’était une chose dont il était déjà sûr. Mais il allait devoir rester là avec comme seule occupation des bouquins que les autres gamins ne sont âge n’étaient absolument pas capable de comprendre, de toute façon, les gamins de son âge pour la plupart étaient encore en train d’apprendre à lire.

Un soupire s’échappa des lèvres du jeune homme. Voilà qu’il remettait les pieds à Folly Beach. Il s’était pourtant juré de ne plus jamais revenir. Mais il était trop bête, il avait ce fichu défaut d’être trop sensible ou trop débile, il ne savait pas trop. Le fait est qu’il était en chemin pour la ville de son enfance, cette ville dans laquelle il avait grandit, cette ville dans laquelle il avait tant de mauvais souvenirs. Sa vie avait bien changé depuis qu’il était partit. Enfin, au moins depuis qu’il avait quitté l’université, c’est-à-dire, depuis pas si longtemps que ça. Il n’était certes pas devenus le sportif populaire que tout le monde admire, mais bon. Il n’était plus le garçon aux grosses lunettes du premier rang. Bref, il n’avait vraiment pas envie de revenir en ville. Bien sûr, au fond, il se disait que c’était au moins l’occasion de revoir ses rares amis d’enfance et de voir ce qu’étaient devenus tout ceux qui n’avaient eu de cesse de l’embêter pour des raisons tout à fait stupides. Ils pouvaient bien s’être moquer de lui, il était sûr qu’aucun d’eux n’avait obtenu autant de diplôme que lui, il n’était pas du genre à penser qu’il valait mieux que les autres, au contraire, il était plutôt du genre à se dévaloriser, mais il n’empêche qu’il était persuadé que son niveau d’étude était un petit truc bien à lui, quelque chose que personne à Folly Beach n’avait. Autant ses anciens camarades pouvaient avoir fait carrière dans le sport ou dans dieu seul savait, lui, il était l’intello surdiplômé qui pouvait se dénicher un job bien plus méritant que sportif professionnel (ou barman, il était sûr que certains étaient devenus barman, c’est ça de pas bosser en cours, ça ferme pas mal de portes. Enfin bref, en gros, il était l’intello qui avait au moins réussis sa vie professionnelle. Sa vie amoureuse, c’était bien autre chose. Disons même que ça avait des allures de désastre. Tant pis. Quoi qu’il en soit. Il savait qu’il n’allait pas tardé à passer le panneau lui souhaitant la bienvenue dans sa ville natale. La simple pensée qu’il n’allait vraiment pas tarder à rentrer chez lui suffisait à lui faire enchainer les soupires de lassitude. Il repartirait bien vite, c’était sûr. Il avait un tas de choses à régler ici et après il partirait. Déjà, il allait assisté à l’enterrement de son père, parce que c’était la moindre des choses, après il n’écouterait certainement pas le discours du prête, et il partira peut-être même avant la fin de la cérémonie, trop blasé par un discours élogieux n’ayant pas lieu d’être. Après, il envisageait d’aller cracher sur sa tombe, mais ce n’était pas son genre, c’était un type bien. Après, il se ficherait juste de cette fameuse tombe et il laisserai les vers et autre créature bouffer le cadavre de son paternel sans plus jamais y repenser. Il ne méritait pas mieux que ça. Il ne s’était jamais soucié de son fils alors aujourd’hui, Maximillian n’avait pas envie de se soucier de lui plus qu’il ne l’avait fait les années précédentes. Une fois cette enterrement fini, il aurait toutes les affaires de son père à foutre dieu seul sait où et à vendre la maison et il pourrait repartir sans plus avoir à se soucier de rien. Avec un peu de chance à la fin du mois il aurait déjà quitté cette ville hantée de mauvais souvenirs.