Sparrow avait fini tôt et, ne sachant trop quoi faire, elle avait presque immédiatement pensé à aller au bar, l'occasion de faire des nouvelles rencontres, ou d'embêter le barman se trouvant être un ex avec qui elle avait gardé une bonne relation. Elle était partagée entre ses deux idées. Son frère et sa soeur lui manquait de plus en plus. Seule dans une aussi grande villa, ce qu'elle ne supportais pas à vraie dire, elle sortait donc le plus souvent possible. Cherchant comme un remède à son ennuie permanent. Elle qui avait toujours aimé bouger, s'amuser, le boulot combiné aux études ne lui laissaient plus énormément de temps pour. De plus, elle qui avait pris l'habitude d'être constamment auprès des siens se retrouvaient comme un oisillon virés du nid. Ce n'est que vers huit heures qu'elle se décidait enfin a quitter son canapé. Elle prit alors une douche, enfilant un short et un joli bustier rouge, coiffant ses cheveux avec un maquillage léger, des louboutins rouges. Après près d'une heure elle était enfin prête. Quittant son immense villa, elle prenait le soin de bien fermer derrière elle. Si un psychopathe entre, il pourra à coup sur la tuer et sans que personne ne viennent le déranger alors, il vaut mieux prévenir que guérir. On dit que ça n'arrive qu'au autre, jusqu'au jour où pouf... L'autre c'est toi...

Elle prenait donc sa voiture pour se rendre à l'ouest de la ville où se trouvait le bar. Après une bonne dizaine de minutes elle était enfin arrivée. Elle vérifiait une dernière fois le contenue de son sac avant de finalement sortir et fermer la voiture. Avançant jusqu'à l'entrée du bar elle y entrait sans trop de difficultées se frayant un passage jusqu'au bar. Elle s'arrêtait quelques instants cherchant Emrys des yeux. Lorsqu'elle l'eu enfin trouvé, elle s'approchait du comptoir un léger sourire aux lèvres avant de lancer « bon, voyons si tu es doué dans ton boulot. » elle s'asseyait posant son sac devant elle en le regardant puis elle enchainait « À ton avis, je vais commander quoi ? »

Elle balayait le bar des yeux, observant les groupes et comme pour chaque bar, elle pouvait d'ors et déjà les classer tant leurs humeurs était perceptible sur leurs visages. Il y avait ceux qui étaient là pour noyer leurs soucis, d'autre par simple dépendance de l'alcool qui devrait sûrement faire leurs changements d'adresse vue le temps effarant qu'il y passait... En passant par ceux venue trouver de la compagnie, quelqu'un qui viendrait les accompagner pour une folle nuit et ensuite, moi, venue pour embêter le barman... Pour certain, elle ne s'étonnait même pas de les trouver là, c'était presque habituel de les voir enchainer leurs whisky sur la même table depuis des années. Elle avait beau ne pas venir fréquemment, elle s'étonner toujours de les voir au même endroit, avec les mêmes verres et toujours ce liquide brun qu'il fixe comme s'il s'agissait de leurs destins. Il n'y avait guère que leurs traits qui vieillissaient. Retournant son regard sur Emrys elle pris alors une mine choquée sur ses mots avant d'éclater de rire. Elle l'avait longtemps attendue sa majorité, pour enfin ne plus avoir à sortir une fausse carte d'identité pour se faire servir ou ne pas avoir besoin d'envoyer quelqu'un en âge au bar. Souriant lorsqu'il attrapait son visage entre ses mains elle finissait par répondre « hey ! Tu veux que je te sorte ma carte d’identité ? » Elle sortait alors des billets de son sac avant de lui tendre « Perdu ! C’était une téquila ! T’en prend une avec moi pour te faire pardonner d’être aussi nulle comme barman ? » Bien sûr, elle usait tout d'abord de politesse, mais elle s'empresserait bien sûr d'ajouter que le client est roi s'il venait à refuser, elle avait déjà prévue sa ligne de défense.

Elle passait une main dans ses cheveux avant de reprendre enthousiaste « Comment tu vas ? » cela faisait tout de même quelques semaines qu'elle ne l'avait pas vus, elle n'avait pas pour habitude de fréquenter les bars et encore moins seules et elle avait était tellement débordé qu'elle n'avait pas vraiment eu le temps de lui donner des nouvelles ou d'en prendre, elle grimaçait alors « désolé j’ai pas pris de nouvelle, j’ai était déborder. » Il n’y avait guère que le soir où elle se retrouvait tranquille et généralement elle rejoignait des amis où finissait par s’endormir devant la télé tombant de fatigue.